Musashi

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mardi 24 mai 2016

Un monde vide de sens, vraiment ?


Même le vide a ses raisons, que la raison n’ignore pas. Il y a bien un message véhiculé par nos sociétés modernes, que nous devons décrypter

La plupart des critiques de notre société post-moderne, et partant de ce que sont devenues nos démocraties occidentales, dénoncent une ère du vide.

La tentation d’un retour à des régimes autoritaires ou la fascination exercée par les différentes formes de luttes violentes contre nos démocraties – à commencer par l’islamisme – seraient dues à la vacuité de nos propres sociétés, à leur incapacité à donner du sens à la vie en communauté.

Les arguments en faveur de cette thèse sont connus : l’individualisme forcené du monde moderne, son consumérisme comme but en soi, son règne des apparences du spectacle et de la frivolité participeraient de cette éviction du sens. Il n’y aurait nul but autre que réaliste et commercial, et pour les défenseurs irréductibles du post-modernisme ceux qui prétendraient le contraire doivent être taxés de dangereux idéalisme.


mercredi 11 mai 2016

Trois théorèmes du management


1. Théorème de la rentabilité

Toute recherche immédiate et aveugle de rentabilité aboutira à des pertes considérables de rentabilité.
Illustrations :

La diminution du prix des composants ou des équipements :

Comprimez vos coûts de production en rognant sur le moindre composant, sans connaissance du fonctionnement industriel d’ensemble de votre produit ou de votre service.

Vous obtiendrez alors une automobile haut de gamme dans laquelle il n’est pas possible de téléphoner en connexion bluetooth, une assurance ou un service juridique ne couvrant plus qu’un pourcentage dérisoire de ses clients, un call-center incapable de renseigner des personnes ayant besoin d’aide, un système informatique défaillant parce que le prestataire engagé pour le développer aura été étranglé financièrement par votre service achats.

vendredi 6 mai 2016

La renaissance de l'auto-gestion


L’alternative et l’exemple

La critique du libéralisme d’aujourd’hui place les débatteurs dans une position inconfortable. Nous sentons tous que nous arrivons à une limite de l’économie de marché, par son incompatibilité croissante avec une vie sociale stable, par l’absurdité d’une césure humaine entre cohortes de chômeurs et employés en surmenage, par un étirement des inégalités devenu obscène, laminant ce socle des sociétés démocratiques que sont les classes moyennes.

Tous jouent par obligation le jeu du monde de l’entreprise, mais chacun le déteste secrètement, sachant pertinemment qu’il n’a plus rien à voir avec l’esprit d’entreprise, qu’il n’est plus qu’un asservissement, qu’il porte les usurpateurs au pouvoir et non les meilleurs.

Nous ressentons tous le besoin de briser ce cercle de la non-raison, mais comment procéder ? Certains plaideront pour davantage de libéralisme : selon eux, le problème ne provient pas de l’économie de marché, mais du fait que nous ne sommes pas allés encore assez loin dans celle-ci.

Les tenants de cette thèse ont-ils lu Paul Watzlawick, penseur pourtant étiqueté libéral : face à une solution qui ne marche plus, l’un des travers humains est de rajouter encore plus de celle-ci. Le libéralisme devient ainsi l’inverse de sa finalité initiale : une incantation et non l’action de la raison critique en économie.

La critique ne suffit pas : celui qui n’a pas de contre-proposition et de projet de société se perdra en velléités ou en agressivité pure. En politique, la valeur de l’exemple surpasse tout discours.