Musashi

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lundi 16 septembre 2019

RECOMPOSITION – LE POPULISME COMME NOUVELLE FORCE POLITIQUE





« Recomposition », le dernier ouvrage d’Alexandre Devecchio publié depuis le 5 Septembre, aborde un sujet constamment scruté et commenté dans les média : l’émergence des populismes dans le monde politique.

Il peut paraître difficile d’écrire et publier un ouvrage sur ce thème, qui occupe déjà fréquemment les colonnes journalistiques et alimente nombre de politologues, philosophes ou sociologues : l’essentiel n’a-t-il pas déjà été dit ?

L’originalité – et le grand intérêt de « Recomposition » - est de montrer que non, justement, la plupart des analystes sont passés à côté de l’essentiel.

Nul sujet n’a été récemment plus analysé que l’émergence des populismes, mais étrangement beaucoup tournent autour plutôt que de le traiter. Nombre d’articles sont des critiques acerbes du populisme, des alertes à la démocratie en péril, des dénonciations d’une loi de la rue menaçant nos institutions, voire d’attaques personnelles sur le style de telle ou telle personnalité. Mais très peu prennent la peine de qualifier au préalable ce qu’est le populisme, ni de tenter de comprendre les raisons de son émergence.

Comme trop souvent, les media mainstream cèdent à l’émotion avant l’analyse, au jugement de valeur avant la description factuelle, à la posture avant la compréhension des causes et des effets. Une attitude d’autant plus cocasse qu’ils s’intronisent trop souvent comme l’élite de la réflexion, reprochant aux populismes de privilégier l’instinct et le ressentiment.

Fidèle à la méthode qu’il employait déjà dans « Les nouveaux enfants du siècle », Alexandre Devecchio décrit longuement - en suspendant son jugement - le phénomène populiste avant d’y voir une menace ou un bienfait. S’il livre quelques verdicts à la fin de son livre, cette humilité devant les faits lui permet de délivrer l’un des rares diagnostics nuancés concernant cette nouvelle vague politique. Le populisme requiert de voir au-delà des apparences, de comprendre que derrière des personnalités au comportement et au style controversés, des questions bien plus authentiques sont posées par leurs électeurs.


dimanche 25 mars 2018

La vie et la dignité de la vie


Donner sa vie. Se sacrifier. N’en tressons pas plus de louanges : ceux qui ne pensent qu’à eux-mêmes nous jouent déjà cette comédie. Pour faire oublier qui ils sont. Pour que le soleil du combattant ne jette pas un contraste trop crû sur leur lâcheté.

Non. Ne pensons qu’à cet acte, au souvenir de ceux qui l’ont accompli et pourquoi ils l’ont fait. A ceux qui nous disent que la dignité de la vie doit être au-dessus de la vie elle-même. Dans des circonstances où l’extrême bassesse se voit répondue par l’extrême noblesse.


Déjà des cerveaux malades font un parallèle que seule leur petitesse leur a fait imaginer. Le sacrifice n’est pas une valeur en soi nous disent-ils. Après tout les « djihadistes » font aussi le sacrifice de leur vie et pensent mourir en combattant.

Les esprits faussés trouvent des raisons là où leur seule lâcheté est présente. Ils ne voient pas cette évidence : seul celui qui a eu le courage d’affronter la vie, sa vie durant, montre de la noblesse à affronter la mort. Le sacrifice n’a de sens et de valeur que parce qu’il provient d’hommes et de femmes qui se sont accrochés à la vie, ont eu la ténacité et l’amour de la poursuivre, de tenir bon pour elle et pour les autres. Ils ont affronté durant des années le dilemme entre la vie et la dignité de la vie.


Le djihadiste ne donne pas sa vie, il la jette. Comme ceux qui n’ont aucun courage, car il n’a jamais montré auparavant qu’il savait tenir quoi que ce soit face à la vie. Face aux duretés de l’existence, il a toujours fui, s’est toujours défaussé, a constamment triché. Et se compose une attitude héroïque qui n’est que son ultime démission, l’aboutissement de sa lâcheté face à la vie dont il n’a pas le courage de tenir la tension. Tel est le visage de l’islamisme, qui ne doit pas être craint : comment avoir peur de ce qui n’est composé que de faibles et de lâches ?


Le courage ultime vient de celui qui s’est accroché autant qu’il le peut à la vie, durant toute sa vie. Et qui malgré son histoire et pour cette histoire, choisit à ce moment de la donner. Pour affirmer que la dignité de la vie surpasse la vie même. La mort de celui qui représente cette dignité répond à la mort de celui qui n’en a aucune.

Colonel Arnaud Beltrame, vous rejoignez dans la légende le Père Maximilien Kolbe, le roi Léonidas, Arie Wilner et les légionnaires de Camerone. Vous êtes ce que l’humanité produit de plus noble.


En ce dimanche des Rameaux, un chevalier chrétien est tombé. Il perpétue le souvenir de Celui qui a donné sa vie pour tous les autres, qui a coupé son temps pour que le temps des hommes se poursuive.

Il faut donc se réjouir. Comme la foule l’acclamant par les rameaux, à son entrée dans Jérusalem. La mort l’attendait, mais il n’y a rien d’étonnant à ce que cette dernière semaine de sa vie ait été saluée par l’allégresse. Il est entré en vainqueur et sa mort ne fut en rien une défaite, tout au contraire.


Car aujourd’hui Colonel Arnaud Beltrame, vous redonnez vie et espoir. Vous défendez tout à la fois la vie et la dignité de la vie, dans une tension que seuls les plus braves ont su affronter. Vous montrez qu’ils ne sont rien et qu’ils ne valent rien : ils le savent et vivent déjà dans la crainte. Aujourd’hui, grâce à vous, nous sommes vainqueurs.


jeudi 25 janvier 2018

La mondialisation heureuse contre l'économie réelle Partie II - Le mystère de l'inflation déguisée



Un curieux phénomène, très peu mis en avant dans la presse économique ou généraliste, est que coexistent depuis environ 2008 deux facteurs contradictoires : une injection massive de liquidités dans l’économie et une faible inflation, celle-ci demeurant à des niveaux peu élevés et ne connaissant pas même d’accroissement sur la période de 2008 à maintenant.

Les quelques économistes ayant abordé le sujet sont en désaccord sur les causes de ce phénomène étrange. L’interprétation qui est proposée ici éclaire d’un jour nouveau le fonctionnement de notre système économique et financier depuis la crise de 2008. Ce qui semble être une petite contradiction est le révélateur d’un mécanisme fondamental institué au rang d’organisation officielle, bien que non déclarée et peu visible.

dimanche 31 décembre 2017

La mondialisation heureuse contre l'économie réelle. Partie I - Trois enseignements des troubles d'Airbus



Nous y sommes : le groupe industriel européen le plus florissant des 5 dernières années, exemplaire quant à sa compétitivité économique et sa stratégie industrielle, se trouve en danger de disparition ou de rachat par les USA. Comment un tel paradoxe est-il possible ? Comment un tel découplage entre les résultats économiques objectifs d’un groupe et sa situation de survie devient-il une réalité ? Le scénario n’est malheureusement pas nouveau. Il traduit le fait que jamais l’opposition entre l’économie réelle et les travers de plus en plus malsains de la « mondialisation heureuse », n’a été aussi forte.

jeudi 12 octobre 2017

Les nouveaux prédateurs



Il y a des siècles de cela, ils annonçaient la couleur. Ils inspiraient la crainte, portaient leur cruauté et leur soif de sang en bandoulière, vivaient de faire régner la terreur par leur seule apparition.

Les plus intelligents comprirent que c’était une faiblesse. Qu’il fallait perfectionner leurs moyens d’oppression. Un caïd faisant régner sa loi ne peut susciter longtemps l’adhésion, même forcée. Personne ne peut sincèrement en faire un projet de vie. Sa défaite est inéluctable face à des guerriers déterminés. Alors vint l’armure des bons sentiments.


jeudi 5 octobre 2017

Prière du combattant




Vous n’aurez pas ma haine. Pas à cause d’un faux humanisme trop répandu. Seulement parce que la haine pourrait me rendre moins efficace pour te trancher la carotide, te détruire de mes propres mains. Le légionnaire, le pratiquant d’arts martiaux apprennent à n’éprouver ni haine ni colère qui pourraient perturber leur seul but : la mise à mort de l’adversaire. Je te tuerai calmement, tranquillement. Je n’éprouverai nulle haine, plutôt de la délectation. Et lorsque tu resteras là, gisant dans ton sang, je n’éprouverai pas plus d’émotion qu’en ayant tué un insecte qu’il fallait éliminer. Tout au plus aurai-je un léger sourire aux lèvres.


Vous n’aurez pas ma haine, elle serait une perte de temps et d’attention que personne n’a à vous accorder. Car vous êtes des inférieurs, vous ne valez rien. Vous prétendez à la pureté parce que votre intérieur n’est qu’une déchetterie et vous le savez. Vous suivez des révoltes de pacotille parce que toute votre vie n’est que pacotille. Face à vos échecs et vos malheurs, vous n’avez jamais eu le vrai courage de bâtir et d’étudier en réponse, courage que ceux qui ont souffert bien plus que vous ont eu et que vous haïssez pour cela. Vous êtes minables de bout en bout. Vous n’avez ni culture ni civilisation, vous n’avez fait que piller celles qui vous dépassaient. Il vous aurait fallu une véritable volonté et une véritable détermination, toutes choses que vous confondez avec la boursouflure de votre ego et de votre aigreur qui se répand comme un chancre. Vous pensez conquérir. Vous ne faites que vous répandre.


Vous n’aurez pas ma haine, je ne la réserve qu’à des adversaires de valeur, qui m’obligent à puiser dans mes ultimes ressources. Vous n’êtes bons qu’à vous attaquer à des femmes sans défense, à des enfants, à des personnes désarmées. Face à des hommes déterminés et hommes d’honneur, vous n’avez aucune chance et vous le savez. Vous n’êtes pas des combattants, vous êtes incapables de maîtriser la moindre de vos pulsions. Vous prétendez lutter contre la décadence du monde et vous violez jusqu’aux enfants, vous vous vautrez dans la pourriture de votre être. Pour cette raison, il n’y a rien à craindre de vous. Vous perdrez, vous avez déjà perdu. Face à des hommes véritables, vous vous répandrez comme des larves écrasées, révélant votre vraie nature et votre fausse religion.


Vous n’aurez pas ma haine. Haïr quelqu’un suppose que l’on a encore un minimum d’estime pour lui.


mardi 29 août 2017

Le langage de l'action


A la mémoire de Paul Watzlawick

Emmanuel Macron aime à se faire passer pour un homme qui a connu le monde de l’entreprise et sa mise à l’épreuve par l’action.

Certaines activités humaines sont cruelles. Notamment, lorsqu’elles requièrent un niveau d’exigence tel que l’on peut juger dès les premières minutes à qui l’on a affaire.

Pour des musiciens chevronnés, celui qui joue dévoile son niveau dès les premières notes. Le mauvais musicien se trahit dans la première minute. Au jeu d’échecs, les quinze premiers coups vous donnent une idée déjà précise de la force de votre adversaire. Le jeu incohérent du débutant se dévoile rapidement.

Il en est de même du monde de l’entreprise. Et plus particulièrement, d’une certaine utilisation du langage par l’entrepreneur, liée à une éthique de l’action.